Obsèques musulmanes : Le guide des funérailles musulmanes

Publié le : 08 avril 20205 mins de lecture
mosqué

La mort est pour la religion Islam un état de passage. Les musulmans croient que l’âme reste dans la tombe pendant quarante jours. Le rite musulman interdit la thanatopraxie, le don d’organes et la crémation. En effet, selon l’Islam, la mort n’est pas une coupure et il faut conserver le corps. La dépouille doit être inhumée dans les 24 heures qui suivent son décès, et cela se fait en général dans les pays musulmans. En France, 80 % des musulmans qui décèdent sont rapatriés dans leur pays d’origine. Mais certains sont également enterrés dans le pays même. Il existe trois cimetières musulmans en France et conformément à la tradition musulmane, elles sont toutes tournées vers la Mecque.

Les obsèques musulmanes

« Aucune atteinte à l’œuvre de Dieu », les docteurs de loi ont fait plusieurs déductions à partir de ce verset du Coran. Ainsi, ils sont convaincus que la crémation n’est pas conforme à l’Islam. Il en est de même pour l’autopsie d’un mort, cela est interdit sauf pour des raisons légales.

Les obsèques musulmanes se déroulent en plusieurs étapes tout comme les obsèques laïques. Et il faut commencer par une toilette purificatrice puisque le cadavre est considéré comme impur. Ceci est effectué de façon très minutieuse par quatre membres de la famille du même sexe que le défunt ou par le veuf ou la veuve de la personne décédée. On tourne d’abord la tête du défunt vers la Mecque et on lave le corps trois fois de suite. Pour certaines situations, par exemple, si le décès a lieu à l’hôpital, ces obligations de purification ne sont pas toujours satisfaites.

Il y a ensuite l’embaumement. On fait allonger le long du corps les bras du défunt en tournant les pommes de la main vers le haut. Mais on peut aussi les faire croiser sur la poitrine. On l’enveloppe ensuite dans un nombre impair (trois, cinq, etc.) de tissus appelés « linceul ». En général, les familles choisissent trois pièces d’étoffes blanches. Cette étape est accompagnée de prières.

On peut réaliser une cérémonie à la mosquée, mais ce n’est pas obligatoire et reste très peu pratiqué. Durant la cérémonie, on effectue des psalmodies rituelles et récite des textes du Coran. Il n’y a pas d’envoi de fleurs.

La dernière étape est la mise en terre. Comme on l’a dit, selon les rites musulmans, cela doit être effectué dans les 24 heures qui suivent le décès. Toutefois, en France, la loi exige que l’inhumation ne doive avoir lieu que 24 heures après le constat du décès. Ainsi, en général, les inhumations en France s’effectuent deux à six jours qui suivent le décès.

Avant l’inhumation, les gens défilent devant le corps du défunt pour signe de dernier hommage qu’on lui rend. L’imam effectue des prières durant la mise en terre. A noter que pour la tradition musulmane, l’inhumation se fait à même la terre. L’enterrement avec le cercueil ne se fait pas. Toutefois, comme cela est interdit en France, on doit choisir un cercueil en bois très simple. Dans sa dernière demeure, on fait encore tourner le corps du défunt vers la Mecque. Les statues, les mausolées, les monuments funéraires, et les pierres tombales sophistiquées sont interdits… La famille peut en revanche écrire sur une stèle un verset du Coran et la poser sur la cimetière.

En général, les femmes et les enfants ne doivent pas être présents au cimetière. C’est le lendemain de l’inhumation qu’elles s’y rendent. Certaines familles choisissent d’organiser un repas sur l’endroit.

Les pompes funèbres musulmanes

Il existe en France plusieurs pompes funèbres musulmanes qui peuvent prendre en charge les obsèques musulmanes. Et elles n’acceptent pas les demandes de crémation. Ces professionnels proposent ses services tout en se conformant à la tradition musulmane et aux textes du Coran. Toutefois, elles rencontrent souvent des difficultés, puisque souvent elles sont obligées d’adapter leurs services avec la loi française.

Les pompes funèbres musulmanes peuvent se charger de tout, allant des démarches administratives jusqu’à l’inhumation. Elles récupèrent le certificat de décès auprès du médecin, et l’acte de décès à la mairie. Si l’inhumation ne s’effectue pas en France, elle peut se charger de la demande de l’autorisation du maire et du transfert du corps à l’aéroport.

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